PRISE DE POSITION DU MRAP LANDES : 4 moniteurs suspendus dans une colonie de vacances de Port d’Albret
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La mairie de Gennevilliers a suspendu, en ce début du mois de juillet, 4 moniteurs faisant le ramadan dans une colonie de vacances de Port d’Albret dans notre département. Le motif invoqué est le non respect du contrat de travail qui précisait que les moniteurs doivent s’alimenter et s’hydrater normalement dans le cadre de leurs fonctions.
La mairie invoque un précédent où une monitrice qui jeûnait avait subit un malaise au volant entraînant alors un accident grave dont des enfants avaient été les victimes.
Cette exclusion pose deux problèmes sérieux : celui des discriminations mais aussi celui de la sécurité des enfants.
Il semble nécessaire de soustraire cette question aux seules décisions unilatérales, celle de l’employeur et celle de croyants.
Seul un collège d’experts, notamment médicaux, doit permettre de déterminer si la sécurité d’enfants dans le cadre d’une colonie sportive, est assurée dès lors que les encadrants ne s’hydratent pas dans une région ou les températures peuvent avoisiner les 40°.
Si la réponse est positive il y a alors discrimination et l’employeur devrait en rendre compte devant la justice, il ne saurait en effet imposer des obligations alimentaires discriminatoires à ses salariés.
Soit elle est négative et les croyants concernés ne doivent en aucun cas imposer leurs convictions religieuses personnelles au risque de mettre en cause la sécurité collective des enfants qui doit rester leur préoccupation première.
Le MRAP des landes en l’absence d’une réflexion approfondie sur la question, par le recours à des personnes habilitées médicalement, ne peut en conclure en un caractère discriminatoire de la mesure prise à l’encontre des moniteurs de la colonie de vacances de Port d’Albret.
IL appelle au dialogue , qui impose notamment l’écoute d’un personnel médical compétent, pour que deux principes soient respectés ,
le droit à l’exercice des convictions religieuses,
mais aussi l’obligation absolue de faire passer l’intérêt et la sécurité collective des enfants avant toute autre considération.