Toulon intolérable violence sexiste !
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Le MRAP des Landes s’oppose à toute discrimination en fonction de l’appartenance religieuse. Dans la rue, dans l’espace public, dès lors qu’une tenue religieuse ne contredit pas les lois en vigueur, elle ne saurait faire l’objet d’un interdit.
La critique positive ou négative des symboles religieux, y compris vestimentaires, quand ils visent à couvrir le corps des femmes, est légitime dans un pays laïque.
Mais en aucun cas cela ne doit conduire à porter atteinte aux droits. Le conseil d’État en se prononçant contre les arrêtés municipaux liberticides a pris une sage décision. Et toute discrimination contre une musulmane en raison du port d’un foulard doit être poursuivie en justice.
Mais le droit, (dans le cas d’espèce celui des femmes), ne se « saucissonne » pas. Les faits survenus à Toulon sont intolérables. A deux reprises cet été, des femmes vêtues de shorts ont fait l’objet de pressions ou de violences inadmissibles.
Nous ne sommes pas de ces antiracistes « borgnes » qui ne remarquent les atteintes aux droits que lorsqu’elles concernent le foulard. Les attaques sexistes contre la famille de Toulouse relèvent de l’obscurantisme (l’enquête précisera si les motivations sont d’inspiration religieuse ou non).
Ces femmes circulaient en famille sur une piste cyclable avec leurs conjoints et leurs enfants, Elles ont été qualifiées de « putes » par une bande d’individus du quartier proche. La raison des insultes : le short qu’elles portaient ! (1). Défendant leurs conjointes les compagnons ont été frappés violemment par la bande devant des enfants terrorisés. Les faits sont suffisamment graves pour qu’une sanction exemplaire soit appliquée aux auteurs des faits.
Le MRAP des Landes partage totalement les termes du communiqué de la LDH de Toulon et celle de la région PACA.
Communiqué LDH
Paris, le 8 septembre 2016
À Toulon ou ailleurs, les femmes ont le droit de s’habiller comme elles le désirent !
(1) (1) Il s’avère depuis la parution de ce texte que les victimes ne portaient pas de short, mais tant leurs déclarations, que celles de leur avocat attestent toujours d’une agression sexiste accompagnée de violences extrêmes.
Dimanche 4 septembre 2016, à Toulon, deux familles avec de jeunes enfants qui se promenaient sur une piste cyclable ont été l’objet de très violentes agressions verbales et physiques perpétrées par un groupe d‘une dizaine de jeunes, au prétexte que deux promeneuses portaient des shorts. Les trois hommes de cette famille ont été passés à tabac, devant les enfants présents ; l’un d’entre eux, très sérieusement blessé, souffre de fractures multiples au visage.
Deux des agresseurs présumés ont été arrêtés et déférés au parquet, et l’enquête policière se poursuit.
La Ligue des droits de l’Homme condamne très fermement ces comportements inadmissibles et souhaite que l’enquête menée permette à ce que les auteurs de ces agressions répondent de leurs actes devant la justice.
Elle rappelle que nulle autre limite que celle fixée par les principes fondateurs de notre République et par la loi ne saurait être opposée à la liberté des personnes d’aller et venir et de porter les vêtements qu’elles souhaitent.
La Ligue des droits de l’Homme restera extrêmement vigilante quant au respect des droits de chacune et de chacun à cet égard, et continuera résolument à se mobiliser pour combattre tous les discours de haine et d’exclusion, d’où qu’ils viennent.
Communiqué du comité régional PACA de la LDH
Toulon : leurs compagnes portent un short, trois hommes violemment agressés, dont un blessé grave.
Dimanche 4 septembre, à Toulon, une promenade familiale sur une piste cyclable se termine près d’une cité, par des insultes sexistes, de la part d’un groupe de jeunes, envers les deux femmes qui portent le short, suivies d’une violente agression contre les deux hommes et un ami roués de coups. Cela constitue un délit de coups et blessures, en bande que la justice devra punir sévèrement.
Le fait que ce délit ait été vraisemblablement commis au nom d’une orthodoxie vestimentaire, que celle-ci soit d’inspiration religieuse ou non, et qui aurait la prétention de contester aux femmes le droit de s’habiller librement, constitue pour la L.D.H. une circonstance aggravante et une atteinte grave à une liberté fondamentale.
Fait à Cannes le 7 septembre 2016
voir l’article de Midi Libre