SAMEDI 24/11. RASSEMBLEMENT POUR LA PAIX
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Le Mouvement de la Paix, Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuple (MRAP) , France-Palestine40, Ligue des Droits de l’Homme (LDH) appelaient au rassemblement
Daniel Salhorgne président du Mouvement de la Paix et trésorier fédéral du MRAP prend la parole au nom des organisateurs.
Son intervention figure en bas de cette page
Le nombre de morts, le maintien du blocus sont des faits trop graves . L’appel à rassemblement avait été maintenu malgré le cessez-le-feu par les 4 organisations appelantes Mouvement de la Paix, Palestine40, MRAP40 et Ligue des Droits de l’Homme.
IL est certain que le cessez-le-feu à joué un rôle un peu démobilisateur mais il était important de rappeler sur le marché de la place Saint Roch combien la situation est dramatique à Gaza et dans les territoires occupés.
Un peuple est soumis depuis des décennies à la politique d’un état israélien qui méprise toutes les résolutions de l’ONU.
Les organisations dénonçaient le regain de violence au Proche-Orient dont les civils sont les principales victimes.
La proximité de la demande de reconnaissance d’un Etat Palestinien à l’ONU par l’Autorité Palestinienne, et les élections en Israël n’étaient pas étrangères à cette reprise des hostilités souhaitées par les faucons.
Les soussignées ne renvoyaient pas les protagonistes dos à dos, le blocus de Gaza, l’extension de la colonisation dans les territoires occupés, la disproportion des forces et des victimes, renvoient en effet la responsabilité première sur le gouvernement israélien qui nie le droit à l’existence d’un État Palestinien.
De gauche à droite : Gérard Kerforn (MRAP Yves Saphy (LDH) Daniel Salhorgne,(Mvt de la Paix) Jean Charles Perducat (PAlestine40)
intervention de Daniel Salhorgne
Rassemblement de Mont de Marsan le 24 novembre 2012.
Chers amis,
Bien que ce mercredi une trêve a été conclue entre le Gouvernement israélien et le Hamas pour suspendre les bombardements par air, par mer, et par terre de l’armée israélienne, mais aussi les tirs de roquettes du Hamas sur le territoire israélien, Tel Aviv n’a pas renoncé pour autant à intervenir militairement dans la bande de Gaza en cas de violation de la trêve. C’est pour cela, et d’autres raisons encore que je vais expliciter, que nos organisations (Mouvement de la Paix, MRAP, France Palestine 40, LDH) ont décidé de maintenir l’appel à mobilisation de ce matin.
Rappelons tout de même que ce nouveau conflit s’inscrit dans la campagne électorale en Israël avec la volonté de Benyamin Nétanyahou de gouverner avec l’extrême droite d’Akvidor Lieberman, qui lui, veut en finir avec les palestiniens, et dans le contexte de la demande de l’autorité palestinienne d’une reconnaissance de la Palestine comme Etat non membre de l’ONU. Il s’agit ni plus ni moins de faire capoter cette démarche du gouvernement de Mahmoud Abbas.
Redisons le avec force, la voie de la paix à Gaza, en Palestine, et en Israël, passe par la mise en œuvre de plusieurs résolutions :
- Il faut que cessent les agressions permanentes d’Israël contre Gaza, avec leur cortège de morts et de destructions. Le récent assassinat du leader du Hamas Ahmad Jabbari n’est pas plus acceptable que les bombardements effectués pour un oui ou pour un non par l’armée israélienne. Mais il faut aussi que le Hamas admette que les tirs de roquettes ne sont pas la solution.
- Il faut la levée immédiate du blocus de Gaza. Gaza est devenue depuis des années une véritable prison à ciel ouvert. Comment peut vivre humainement la population gaza ouie quand l’activité économique, sociale et culturelle lui est refusée. Quand l’approvisionnent en denrées, en énergie, en médicaments ne se fait qu’à minima par la frontière égyptienne. En imaginant que le trafic d’armes est davantage prioritaire.
Rappelons au passage que les tentatives pacifistes de briser l’enfermement de Gaza ont été durement réprimées par la marine israélienne au mépris de la vie de militants pacifistes et du droit international.
il faut que la communauté internationale (l’ONU) sanctionne les actes illicites d’Israël. Il est vrai que le soutien inconditionnel, et les intérêts bien compris des USA au Proche Orient ne favorisent pas les décisions de simple justice, et à l’inverse donne une prime à la force sur le droit.
il faut que cesse la politique de colonisation d’Israël en Cisjordanie et à Jérusalem. Les implantations de colons se poursuivent tous les jours en dépit des condamnations de l’ONU et du droit international. Ce sont les familles, les paysans palestiniens qui en sont les victimes permanentes. Avec ce grignotage, l’objectif n’est – il pas de rendre impossible la création d’un Etat palestinien ?
- il faut aujourd’hui que la communauté internationale reconnaisse la Palestine comme Etat non membre, à défaut (merci les USA) de pouvoir la reconnaître dans l’immédiat comme un Etat à part entière. Cette échéance est proche puisqu’il en sera question le 29 novembre aux Nations Unies. Il faut que la France ne se dérobe pas dans son soutien à l’Autorité Palestinienne. Laurent Fabius (Ministre des Affaires Etrangères) a laissé entendre que c’était un des engagements de François Hollande lors de la Campagne des Présidentielles, et qu’il serait tenu. Mais en cette matière l’Union Européenne n’est pas à la hauteur de ses responsabilités. Plusieurs états s’apprêteraient à ne pas soutenir la démarche de l’Autorité Palestinienne, laquelle on veut tenir à l’écart des événements actuels. Pire L’UE a récemment amélioré ses accords commerciaux avec Israël alors que les droits de l’Homme sont quotidiennement bafoués.
il faut réaliser l’accord de Paix tant attendu, et qui aboutirait à la reconnaissance d’un Etat Palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem pour capitale, et le règlement du problème des réfugiés. Redisons le, l’autorité Palestinienne reconnaît l’existence d’Israël.
Et la communauté internationale s’était engagée dès 1948 à la création d’un Etat Palestinien. Le peuple israélien lui-même a tout à gagner à obtenir la paix avec son voisin palestinien. Les manifestations sociales de Tel Aviv il y a quelques mois, ont montré que les dépenses militaires conduisaient à la réduction des dépenses sociales, et qu’en cela la société israélienne ne pouvait pas être gagnante à fermer les yeux sur la réalité au nom du sacro- saint principe d’autodéfense.
Notre responsabilité de citoyen du monde est d’être solidaire des peuples, et plus particulièrement de ceux qui sont les victimes de l’injustice. Le peuple palestinien est de ceux la depuis plus de 60 ans. Nous sommes à ses côtés.
La situation aux portes de Gaza reste extrêmement tendue et dangereuse. Nous devons rester mobilisés. Nous ne le souhaitons pas, mais nous pourrions être à même de vous appeler à manifester votre condamnation d’actes inadmissibles, dont l’entrée dans Gaza des troupes israéliennes, et de soutien aux victimes.