Texte rassemblement samedi 21 juin 2025 : MRAP / Mouvement de la Paix
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Pas de cesse pour un pays qui ne sait vivre que dans la guerre et l’arrogance ! Les voisins d’Israël sont en permanence victimes de son déni du droit international et de l’hubris de sa puissance militaire encouragée par les États Unis. Répétons-le
la loi du plus fort piétine le droit international ! Il serait bien qu’Israël, à l’occasion, se rappelle de qui il tient son existence qui devait être couplée avec un État de Palestine. C’était en 1947 sur décision de l’Assemblé Générale de Nations Unies.
Après Gaza et la Palestine, le Liban, la Syrie, le Yémen, voici venu le temps de la guerre déclarée à l’Iran. Avec toujours le même mantra : « le droit à se défendre », et mieux encore « le droit préventif à se défendre », que répètent en boucle gouvernements complices (dont le nôtre !) et médias aux ordres. L’État d’Israël se comporte en état voyou et peut compter sur la compréhension de ses soutiens occidentaux qui s’ingénient, eux, à inverser les responsabilités pour mieux faire accepter l’inacceptable.
Foin des réalités, comme la rupture unilatérale des négociations sur le nucléaire iranien par les USA de Trump. Négociations qui se tenaient sous l’égide de l’AIEA (l’Agence Internationale sur l’Énergie Atomique, une agence de l’ONU) et de pays dont le nôtre ! et qui devaient reprendre le même jour que l’attaque aérienne sur Téhéran et les sites nucléaires iraniens. Une diversion bien calculée pour ne pas laisser place au dialogue, surtout quand la cheffe des services de renseignements américains indiquait que l’Iran ne cherchait pas à se doter dans l’immédiat de l’arme atomique.
Foin du renvoi de la conférence de l’ONU où la France et l’Arabie Saoudite devaient cette semaine reconnaître l’État de Palestine !
Foin de la possession de l’arme nucléaire par Israël (entre parenthèses grâce à la France), et de son refus de souscrire au TNP (traité de Non Prolifération des armes atomiques), ainsi qu’aux contrôles de l’AIEA.
Calculs et mensonges pour faire capoter une solution pacifique !
Cette mauvaise foi d’Israël est insupportable, tout comme son impunité et la continuité du génocide à Gaza. Des sanctions urgentes s’imposent. Pour l’invasion de l’Ukraine, la Russie en est à son quatorzième train de sanctions. Bilan pour Israël = Zéro.
Que l’Iran ait des arrières pensées douteuses et dangereuses pour tenter à terme de posséder l’arme nucléaire, que le régime iranien soit honni de tous les démocrates n’excusent en rien les sabordages et les agressions d’Israël, ne justifie en rien sa volonté de domination du Proche Orient comme cheval de Troie de l’impérialisme américain.
La paix mondiale est aujourd’hui en jeu ! Tant à partir de l’embrasement régional qui peut s’étendre bien au-delà, que du risque d’emploi de l’arme nucléaire. Le concept de zone dénucléarisée pour le Moyen Orient comme ailleurs dans le monde retrouve toute sa pertinence.
Et pendant ce temps les bombardements de Gaza et les assassinats, y compris de gens pris au piège de quelques distributions alimentaires patronnées par Israël et les USA (le comble du cynisme !), se poursuivent dans un silence médiatique désespérant. Les habitants de Gaza vivent un cauchemar. Chaque jour, s’ajoutent des dizaines de morts, des familles entières sont exterminées, la peur du lendemain, les déplacements forcés, la famine, tout conduit à un véritable enfer entretenu pour préparer l’éviction d’un peuple de sa terre.
Un plan préparé de longue date, tout comme la colonisation de la Cisjordanie et de Jérusalem. Les tenants messianiques du Grand Israël exultent. Et les palestiniens souffrent le martyr sans pour autant se résigner à devoir abandonner leurs terres.
Il faut que tout cela cesse ! Et seules les pressions et les sanctions venues de l’extérieur peuvent y contribuer. Mais hélas les actes manquent. Et les paroles sont sans lendemains.
Pourtant la résolution de l’Assemblée Générale de l’ONU adoptée le 18 septembre de l’an dernier est très claire : Israël doit mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens et à la colonisation.
Et que se passe t-il ? Le veto des États Unis bloque la mise en œuvre de toute réaction internationale conséquente. Un scandale dont profite Israël pour amplifier ses crimes et ses guerres débridées.
La Cour Internationale de Justice, la Cour Pénale Internationale ont condamné les crimes et les criminels israéliens responsables du génocide. Que font nos pays pour y donner suite, alors que tous adhérent à ces mêmes institutions internationales ?
Cette inertie coupable n’a d’égale que la complicité de ceux qui continuent à livrer des armes à Israël. La semaine dernière nous dénoncions la fabrication et la livraison, entravée grâce aux dockers de Fos sur mer, d’armes françaises, malgré les dénégations du Ministre des Armées. On pourrait y ajouter toutes celles fournies par des pays européens : Allemagne, et Grande Bretagne en tête. Et bien évidemment, et en quantité ininterrompue les US, hier de Biden, aujourd’hui de Trump. Ce dernier se sert d’Israël pour mener sa guerre contre l’Iran détesté et tous les peuples arabes qui ne sont pas acquis à sa cause de puissance impérialiste suprême. La question du moment pour nos médias : interviendra t-il ou pas, gomme sa responsabilité dans la poudrière qu’il a créé.
Il faut que cessent les livraisons d’armes à Israël ! Que cesse cette complicité assumée des gouvernements des pays occidentaux.
Le peuple britannique se mobilise en nombre pour condamner ses dirigeants, les allemands empêchés de pouvoir le faire pendant de longs mois avec une répression inédite, leur gouvernement se servant du faux argument de l’antisémitisme, se mobilisent à leur tour. La philosophe Anna Arendt pourfendeuse des totalitarismes et des amalgames trompeurs se retournerait dans sa tombe.
Plus prés de nous les espagnols et leur gouvernement nous rassurent quant aux capacités des peuples à se soulever contre les injustices et la férocité d’une puissance coloniale qui ne connaît plus de limite.
En France, l’opinion publique finit par se rendre compte de la désinformation qui a régné pendant des mois, et les mobilisations commencent à s’amplifier. Le succès des manifestations du WE dernier (ce samedi dernier 14 juin) a été masqué par les médias que l’on dit « mainstream » (ces journaux des milliardaires, ces radios et télés privées et mais aussi hélas publiques). Cette mobilisation n’a pas échappé à de nombreux français qui rejoignent les rangs des protestataires et manifestent ainsi leur indignation et leur condamnation. Les échos qui ont suivi le parcours de la « flottille de la liberté », malgré les dénigrements, les quelques informations qui circulent sur la marche mondiale vers Gaza, et celles qui commencent à précéder la marche pour rallier Bruxelles le 23 juin prochain sont révélateurs d’une prise de conscience qui grandit. Certes, il reste encore beaucoup de monde à convaincre de la justesse des principes que nous défendons et à susciter une vague de protestation aussi significative que dans d’autres pays européens comme l’Espagne proche.
A l’inverse, d’autres pays comme l’Égypte du Maréchal Sissi, ne voulant pas se brouiller avec Israël et son allié américain, cherchent à entraver les protestations internationales comme la Marche Mondiale de la Paix qui veut rejoindre Gaza par le Sinaï. 56 délégations qui se rassemblent là bas en provenance de différents pays tentent de forcer le blocus de Gaza, comme l’avait tenté la semaine dernière la Flottille de la Liberté. De nombreux obstacles sont dressés par les autorités égyptiennes pour empêcher cette marche de progresser et de se confronter à l’armée israélienne qui bloque les convois humanitaires. Les informations qui nous parviennent sont lapidaires et fragmentaires. Je rappelle qu’une de nos jeunes compatriotes montoises y participe. Nous la saluons fraternellement.
Tout comme nous saluons fraternellement les manifestants du monde entier qui dénoncent les guerres d’Israël et de son gouvernement lequel affiche sans complexe ses politiques suprémacistes et colonialistes. Saluons les citoyens israéliens qui manifestent aujourd’hui, après un trop long silence, pour demander l’arrêt de la guerre à Gaza (condition d’un retour en vie des otages) et la fin d’un blocus inhumain. Pour certains d’entre eux, sionistes ou pas, la reconnaissance d’un État palestinien est admise comme une étape nécessaire pour assurer la sécurité d’Israël et la paix dans la région. En outre, de plus en plus nombreux sont les israéliens, réservistes ou non, qui refusent d’aller faire une guerre injustifiée à leurs yeux, et qui leur fait honte. Face à l’horreur et à l’injustice, la société israélienne bouge elle aussi.
Nous saluons également les citoyens américains, démocrates juifs ou pas, qui s’opposent à la politique raciste de Trump à l’encontre des migrants, et qui refusent un soutien indéfectible à Nétanyahou.
Alors que la très grande majorité des nations siégeant à l’ONU soutient la cause palestinienne et reconnaît l’existence d’un État palestinien (156 pays sur 193 membres de l’ONU), la France n’est toujours pas au rendez-vous. La France, avec l’Arabie Saoudite, devait cette semaine à l’ONU reconnaître l’État de Palestine. Les frappes israéliennes sur l’Iran ont bouleversé le calendrier des réunions, et c’était un des buts recherchés. Espérons que ce ne sera pas là un nouveau prétexte pour remettre cette reconnaissance aux calendes grecques. Cet acte important de simple justice pourrait entraîner d’autres pays européens à franchir le pas. Il faut donc maintenir la pression pour qu’advienne cette décision qui redorerait le blason de la diplomatie française trop entachée, et rendrait justice à un peuple que l’on dit notre ami.
De même il est grand temps que soit libéré le palestinien Georges Ibrahim Abdallah enfermé depuis 40 ans en France (le plus vieux prisonnier de France) pour un acte criminel dont il s‘est acquitté de la peine. C’est ces jours-ci que la justice française doit enfin se prononcer pour sa libération qui aurait dû advenir depuis des années. Comment expliquer l’entêtement à le maintenir prisonnier ? Sinon pour des raisons politiques en défaveur des palestiniens.
Dans l’urgence de la situation à Gaza et en Palestine occupée, que la guerre d’agression que vit l’Iran ne doit pas occulter, nos exigences de solutions justes et durables pour le peuple palestinien sont plus justifiées que jamais :
l’arrêt des massacres et de la guerre génocidaire menée par Israël contre la population de Gaza, un cessez le feu immédiat et permanent, le retrait des troupes israéliennes ;
la reprise immédiate et inconditionnelle de l’aide humanitaire à Gaza, qui doit impérativement revenir à l’ONU et aux ONG, et l’ouverture des points de passage aux équipes de secours et aux journalistes ;
l’annulation des mesures prises par Israël contre l’UNWRA ;
l’arrêt immédiat du processus de nettoyage ethnique en Cisjordanie et à Jérusalem ;
la fin de l’occupation, de la colonisation et de l’apartheid en application de la résolution de l’ONU de septembre 2024 ;
la libération des otages israéliens et des prisonniers politiques palestiniens ;
un soutien de la CPI et l’application de ses décisions ;
la reconnaissance par la France de l’État de Palestine ;
la fin de l’impunité d’Israël avec des sanctions dont la suspension de l’accord commercial privilégié UE-Israël.
Palestine libre !
Enfants de Gaza ! Enfants de Palestine c’est l’humanité qu’on assassine !